Il faut remonter quelques années en arrière pour se remémorer l’incroyable exploit de Sir Robin Knox-Johnston. C’est plus exactement en 1969 que ce jeune navigateur anglais, alors âgé de 27 ans, réalise le premier tour du monde à la voile, en solitaire, sans escale et sans assistance de l’histoire ! Première compétition du genre, la course est rapidement devenue populaire. Non seulement en raison de la prouesse du navigateur britannique Knox-Johnston, mais également par le destin tragique de l’un des participants, Donald Crowhurst.

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Pour célébrer le cinquantième anniversaire de la première Golden Globe Race (GGR), une nouvelle édition voit le jour cette année. Au départ des Sables d’Olonne, près de 15 navigateurs vont s’élancer pour un tour de monde hors du commun. En effet, l’ensemble des participants va devoir naviguer dans les mêmes conditions de l’époque : bateaux anciens aux dimensions limitées, appareils de navigation minimes, outils de communication rudimentaires, …
Dans cet article, nous vous présentons le parcours, le règlement ainsi que les navigateurs qui participeront à la GGR 2018. Coup d’envoi le 1er juillet prochain !
La course :
La GGR peut être résumé très simplement : un tour du monde, un marin, un navire ! Sans omettre les règles de sécurité moderne, cette compétition cinquantenaire reprend les normes de l’époque en matière de navigation. Les participants de la GGR 2018 navigueront ni plus ni moins comme ceux de 1968 !
Le parcours :
La parcours de la GGR est le même que celui emprunté lors de la première édition et comprend près de 30 000 milles. Contrairement à 1968, le départ et l’arrivée ne se feront pas au Royaume-Uni mais en France, depuis le port des Sables d’Olonne qui accueille également le Vendée Globe. Ensuite, les participants doivent passer par quatre portes obligatoires pour valider la course. Pour des raisons de sécurité, d’autres règles ont été également mises en place évitant de passer trop près des côtes et des zones glacières.

Le règlement :
Fini les outils de navigation sophistiqués, les communications par satellite ou encore les foils qui ornent les bateaux de course d’aujourd’hui. Désormais, seuls les voiliers traditionnels similaire au Suhaili, navire utilisé par Sir Robin Knox-Johnston en 1968, sont autorisés. De plus, la dimension des bateaux doit être comprise entre 32 et 36 pieds avec une conception antérieure à 1988. Ils doivent également être équipé d’une quille longue.
Comme il s’agit d’une course à la voile, en solitaire, sans escale et sans assistance, les navigateurs sont livrés à eux-mêmes. Seul le mouillage est autorisé en cas d’urgence (avarie, réparation, …). Il est strictement interdit d’entrer au port et de bénéficier d’une aide extérieure.
Finalement, les participants doivent tenir à jour des carnets de bord de façon rigoureuse afin que leur voyage puisse être inspecté par un jury et répondre aux conformités du règlement de la course.


L’équipement à bord :
En cinquante ans, il y a eu beaucoup d’évolution technologique dans tous les domaines ! D’autant plus dans la navigation où la majorité des bateaux naviguant au large aujourd’hui sont équipés d’un logiciel de navigation, d’un GPS, d’un récepteur/émetteur AIS et d’une VHF. Bien entendu ce n’était pas le cas lors de la première édition de la GGR. A l’époque, pour se géolocaliser il fallait utiliser une carte papier et un sextant. Pour communiquer deux moyens s’offraient aux navigateurs : les ondes radio à courtes portées et le télégraphe ! Voilà entre autres les outils avec lesquels les navigateurs de la GGR 2018 devront naviguer pour effectuer leur tour du monde. Un véritable challenge en soi quand on compare les outils disponibles de nos jours.


Les participants :
Pour le moment, 18 participants sont recensés pour prendre le départ le 1er juillet prochain aux Sables d’Olonne. Avec plus de 13 nationalités, cette course se différencie des autres compétitions en raison de la tranche d’âge relativement large. En effet, le plus jeune participant est âgé de 28 ans et le vétéran est âgé de 72 ans !

Cette course est avant tout une aventure humaine et un véritable défi personnel pour chacun des participants. En raison des conditions de navigation, il faut savoir que la compétition devrait s’étendre sur plusieurs centaines de jours ! Pour suivre toute l’actualité de la GGR 2018, nous vous invitons à vous rendre sur le site officiel de la course ici ou bien sur la page Facebook.
Après le coup d’envoi du 1er juillet, nous reviendrons dans un second article sur l’histoire de Donald Crowhurst. S’élançant en 1968 aux côtés de Robin Knox-Johnston et de sept autres concurrents dans cette course endiablée, ce navigateur britannique connaîtra un tout autre destin que celui de Robin. Après 243 jours de navigation, les équipes au sol apprendront que le tour du monde accompli par Crowhust n’était qu’un mensonge et que sa disparition n’était pas le fruit du hasard ! Une histoire qui fera le tour du monde et qui est aujourd’hui connu comme le « drame maritime du siècle ».