Le Bato à Film, à la conquête de l’Amérique du sud avec TIMEZERO

Après plus d’une année à explorer les mers qui bordent le continent sud-américain, les Ambassadeurs et membres de l’équipage du Bato à Film se trouvent désormais à Cuba. Ce voyage à la voile à travers les routes les plus reculées de l’Amérique du sud, avait pour but de partir à la rencontre des populations et à la découverte de cultures latines isolées. A travers la réalisation de vidéos et de courts métrages, l’équipage du Bato à Film a partagé leurs aventures et leurs nombreuses rencontres à travers un regard artistique alternatif.

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L’équipage du Bato à Film à bord de La Tortuga

Le capitaine de l’expédition, Géraldine Marin, nous raconte en détail comment s’est déroulée la navigation durant ces 12 mois. De plus, elle nous décrit la façon dont les membres de l’équipage se sont appropriés TZ Navigator pour organiser et gérer chaque voyage.

« Nous voilà proches de la fin du voyage. Nous avons parcouru 15.000 milles nautiques autour du continent Sud-Américain depuis notre départ de La Rochelle il y a un an. Une vingtaine d’équipages différents, quatre langues, cinquante-huit personnes différentes, dont une moitié de latinos, et environ deux tiers de débutants.

15.000 Mn parcourus autour de l’Amérique du Sud, depuis La Rochelle jusqu’à Cuba

Nous sommes cinq à bord. Je suis toujours épaulée par un second, tandis que les trois autres équipiers ont souvent plus la casquette de l’artiste que du navigateur. Plutôt Film que Bato. Malgré tout, ils sont là pour assumer pleinement le rôle d’équipier, faire leurs quarts et participer aux manœuvres.

Notre système de quart se base sur une rotation de quart de deux heures en solo, avec un équipier “réveillable”, suivi de six heures de repos, et deux heures de “réveillable”. Lorsque les conditions sont compliquées, le “réveillable” est levé ainsi que mon second ou moi-même. Mais loin, au large, les quarts solos s’étirent rapidement même pour les débutants une fois passé les deux premières nuits.

Dans ce contexte-là, TIMEZERO est pour moi un outil vraiment adapté. En quelques minutes d’explication, tous mes équipiers comprennent le langage cartographique. La terre, les zones de haut-fond, les grandes profondeurs, les balises. S’ils n’en sont pas à faire une parfaite liaison paysage-carte, tout du moins ils se repèrent à peu près.

Au début de chaque navigation, je trace la route jusqu’au port suivant, essayant de prendre en compte la météo et de tracer les différents bords à tirer. C’est le meilleur guide pour mes équipiers. Lorsqu’ils se réveillent, tous ont le même reflex : aller regarder la carte. On y voit notre petit bateau en rouge, notre cap et le cap idéal de la route, que je réadapte au fur et à mesure des conditions. Ainsi, en un coup d’œil ils comparent notre cap idéal et notre cap réel. En arrivant sur le pont, ils sont un peu moins perdus.

Autour de notre bateau, nous avons configuré un cercle de 5 milles nautiques. C’est à peu près ce que nous parcourons en une heure. Je préviens les équipiers “s’il n’y a rien que de l’eau dans le cercle au début de votre quart, pas de vecteur d’un bateau approchant, pas d’épave, de bouée… juste de l’eau, vous êtes tranquille pour une heure.” Même s’ils savent qu’ils doivent malgré tout faire une veille attentive, cela les rassure pour commencer le quart.

L’outil d’affichage des cibles AIS est aussi une source de tranquillité. La consigne est simple : “CPA à moins d’un mille, dans moins d’un quart d’heure, réveiller la chef de bord.”

Affichage des cibles AIS. Nous nous sommes écartés de notre route pour éviter Guanabara Bay

L’option d’ajout de marques diverses nous est très utile :

  • Pictogrammes : nous avons posé des repères sur tous les abris accessibles dans les canaux patagons
  • Cercles : lorsque nous mouillons, nous traçons un cercle ayant pour rayon notre longueur de chaîne et, pour centre l’endroit où nous avons posé l’ancre. Cela nous permet de vérifier facilement que nous ne dérapons pas et restons dans notre zone. Je me sers aussi des cercles pour souligner des zones de danger, en particulier lorsque des dangers ponctuels n’apparaissent pas au dézoom et que nous pouvons oublier
  • Marques diverses : nous annotons quelques événements sur la route
  • Textes : je laisse de temps en temps des consignes à l’équipage sur certaines zones. Nous l’utilisons aussi parfois pour nous laisser des petits mots ou des blagues… les quarts de nuit sont ainsi moins longs !
Petite consigne laissée pour l’équipage

Nous utilisons les fonctions de base de TIMEZERO, du routage simplifié à la cartographie. Notre bateau étant loin d’être une bête de course (il s’appelle Tortuga, rappelons-le, fier lourd bateau de grand voyage), nous ne cherchons pas l’optimisation par les polaires etc. mais ce logiciel nous permet de naviguer en sécurité. C’est un élément indispensable pour la réussite de notre projet qui a aussi pour but de faire connaitre la navigation à la voile à des personnes qui n’y ont pas accès.

Même si dans certaines régions reculées, les cartes vectorielles ne suffisent pas car elles comportent trop peu d’informations (en particulier dans les canaux de Patagonie) et la navigation nécessite l’utilisation de documents complémentaires, je suis globalement très satisfaite de MaxSea. Lorsqu’entre marins, au port, nous comparons nos cartes, souvent à base de Navionics, OpenCPN, iNav etc. MaxSea n’est globalement pas en reste !


Pour connaître l’actualité du Bato à Film, vous pouvez visiter leur page Facebook ou bien vous rendre directement sur leur page web :

Pour en savoir plus sur le logiciel de navigation TZ Navigator, destiné aux plaisanciers, nous vous invitons à consulter notre site Internet :